Merwane Benlazar est né en 1995 à Pierrefitte-sur-Seine. Il a des origines algériennes. Son parcours commence dans le 93. Il transforme ses racines en force sur scène. Son rire devient sa marque.

De la Seine-Saint-Denis aux Scènes de France

Il débute à 16 ans sur scène. Kheiron le guide au collège. Le théâtre change sa vie. Il rejoint un groupe avec AmineMaTué. Le Bordel Club lui ouvre ses portes.

Il finit sa licence AES. Il travaille comme surveillant à Stains. Le Jamel Comedy Club le repère. Panayotis Pascot et Fary le soutiennent. Son style direct marque les esprits.

Sur scène, il parle de son image. Il joue avec les stéréotypes. Sa barbe longue devient un sujet. Il transforme les préjugés en rires. Son humour touche tous les publics.

L’entrée de Merwane Benlazar dans C à vous a suscité des réactions mitigées. Concernant la France, le chroniqueur a des opinions bien arrêtées. Pour Merwane Benlazar, le mois s’est terminé de manière dramatique. Vêtu d’un pull très large, d’une casquette et d’une longue barbe, l’humoriste a fait une apparition sur le plateau de C à vous le vendredi 31 janvier.

Certains ont trouvé qu’il ressemblait à un salafiste, ce qui l’a contrarié. Sa foi musulmane et son héritage algérien sont tous deux attaqués dans cette insulte, à l’instar de celle de Malik Bentalha. Les partisans de l’humoriste ont critiqué ce qu’ils considèrent comme un double standard. Certains ont spéculé que la race non musulmane du chroniqueur aurait pu l’empêcher de recevoir un tel déluge de vitriol.

Une apparition “salafiste” était la raison de l’attaque de Merwane Benlazar

Merwane Benlazar a été vivement condamné sur X, même si rien n’indiquait qu’il avait quelque chose à voir avec la religion. Sa barbe, il faut le noter, a fait couler beaucoup d’encre depuis la fin du mois dernier. Nathalie Loiseau a ainsi tweeté : « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement conquis ici et bafoués par les islamistes partout dans le monde, une seule question : pourquoi ? » Pas la seule.

C’est le « message fort » et le résultat de « l’islam radical », comme l’a dit un avocat

En attendant, il affirme avec humour dans une comédie que sa barbe est le fruit de « quatre mois de visionnage de la série Vikings » et non « du résultat de l’islam radical » (son explication de son apparence). Son apparence – barbu, sans casquette et portant un pull trop grand – envoie « un message fort », a expliqué à Pascal Praud l’avocate Lara Fatimi.

On a quelqu’un qui choisit de se présenter avec des pancartes vestimentaires qui ont toutes les caractéristiques d’une tenue salafiste ». Ce qu’elle appelle un acte « délibéré », brièvement « diffusé à la télé » selon son opinion.

L’islamophobie et le racisme ont-ils visé Merwane Benlazar ?

De nombreuses personnes sont contre la tenue vestimentaire de Merwane Benlazar, mais certains ont trouvé ses tweets passés sexistes. Il a par exemple écrit : « Vous étiez encore en boîte alors que la place d’une femme est chez son père » en réponse à la plainte d’un internaute concernant une livraison manquante.

Politique de banlieue : le chroniqueur se confie

Sur la fréquence de Radio France, Merwane Benlazar a déclaré : « En banlieue, rien n’a changé » dans le cadre d’un billet d’ambiance pour sa chronique Moi, ce que j’en dis. Sa conférence sur le racisme et l’égalité des chances, donnée par Gérald Darmanin, a été critiquée par lui dans ce billet. Putain.

Comme si ce n’était pas déjà assez facile, après quatre ans d’institutionnalisation du racisme et de la violence au sein des forces de police… « Moussa » est le deuxième prénom du ministre de la Justice, et il a également critiqué son utilisation. Dans un autre éditorial, il s’en est pris au gouvernement français, établissant des parallèles avec l’administration Trump.

Au grand désarroi de Douglas Kennedy, Merwane Benlazar a ironisé : « Vous [les États-Unis], au moins, vous avez un gouvernement. » Kennedy était invité sur France Inter. Il satirise la société de son époque avec de petites tacles et des punchlines, qui peuvent être appréciées ou détestées.

Il joue le rôle dans l’émission

La naissance de Merwane Benlazar a eu lieu en 1995 à Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis. À l’âge de seize ans, il s’est déchaîné sur scène pour la première fois après avoir contraint le directeur de leur lycée à donner des ateliers d’improvisation comique. Il comptait mettre sa carrière de stand-up entre parenthèses jusqu’à l’obtention de sa licence en administration économique et sociale, après quoi il se consacrerait totalement à ce domaine tout en travaillant en parallèle comme surveillant de collège à Stains, en Seine-Saint-Denis.

Merwane Benlazar a longtemps été le protégé de Panayotis Pascot et Fary après son passage au Jamel Comedy Club. A seulement 29 ans, cet humoriste explosif et imprévisible est déjà l’un des présentateurs les plus prometteurs de son époque. Des commentaires réapparus sur les réseaux sociaux tenus par l’humoriste font suite à l’article initial de cette semaine.

Le public de Miss France a été qualifié de “cochons” par Merwane Benlazar, qui s’en était déjà pris à la police sur France Inter. Pour sa “première” apparition à la télévision française, l’émission C à Vous, l’humoriste Merwane Benlazar n’a pas su innover. Entre deux blagues sur l’actualité footballistique, il utilise avec moquerie des noms familiers comme Manuel Valls ou Bernard Arnault (qu’il appelle “Bernard”) avec des punchlines faciles et prévisibles, sans pour autant révolutionner une fois de plus l’humour télévisuel.

Les rires fusent de la présentatrice, Anne-Élisabeth Lemoine, et le plateau ricane. Si la séquence en elle-même est passée inaperçue, la chronique de Merwane Benlazar publiée vendredi 31 janvier a suscité la polémique ce week-end en raison des déclarations précédentes de l’humoriste sur les réseaux sociaux plutôt que du contenu de la chronique elle-même.

L’Art de Transformer son Histoire

À 29 ans, Merwane Benlazar prouve son talent. Il vient de Pierrefitte. Il monte sur scène. Il fait rire. Son parcours inspire. Son origine devient sa force. Le rire unit son public.